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Présentiel ou distanciel ?

Dernière mise à jour : 31 août 2020


Je reçois de nombreux messages de parents inquiets pour leur enfant qui me demandent quoi choisir pour la rentrée, distanciel ou présentiel. Je suis désolée mais je n’ai pas de réponse prédéfinie tant le nombre d’éléments dont je ne dispose pas est important. Malgré tout, j’espère que ce qui suivra vous aidera à vous décider ou du moins, à apaiser quelque peu vos inquiétudes légitimes.

Je le dis toujours aux parents avec lesquels je travaille. Vous êtes les mieux placés pour savoir ce qu’il convient à votre enfant, pour le « sentir ». Etre parent c’est avoir un instinct presque animal qui vous connecte aux ressentis de vos enfants, à leur bien-être, à leurs souffrances. Ayez confiance en cet instinct et ayez confiance en vous-mêmes, e,tant que parents.

Je ne vais pas renier mes propos et je pense sincèrement qu’une rentrée en présentiel est préférable pour les raisons que j’ai évoquées dans la précédente publication. Elle n’est pas dénuée de risques c’est évident. Je suis maman avant tout autre chose, je comprends vos inquiétudes, je les partage. Mais le risque zéro n’existe pas. On ne peut exclure qu’à chaque moment de la vie, à la maison comme à l’extérieur, un accident peut arriver, une maladie apparaître ou toute autre épreuve à surmonter. Nous souhaitons protéger nos enfants mais malgré tous nos efforts et à moins de les enfermer dans une bulle nous ne le pouvons pas, il faut l’accepter, acceptation nécessaire pour ne pas entraver leur développement.

Ceci étant dit, les décisions que nous prenons fonctionnent sur un même processus :

- une évaluation des possibles conséquences positives et négatives des différentes options qui se présentent,

- une mise en balance de ces conséquences

- la faculté de trancher, se décider

- le courage de l’assumer

Concernant la rentrée scolaire, ce processus aurait dû être appliqué par le gouvernement afin d’éviter aux parents un choix entre la peste et le choléra, un choix violent à faire pour une mère, un père tant les conséquences peuvent être difficiles à assumer. Il incombait à sa mission de prendre cette responsabilité.

Ce n’est pas le cas et ce choix vous revient. Comment le faire ?

- en demandant à votre établissement les mesures sanitaires et le fonctionnement choisis afin d’avoir plus d’éléments pour votre prise de décision

- en écoutant vos ressentis, en mettant en balance les conséquences de votre choix pour votre enfant (comment vit-il le distanciel, d’être loin de ses amis, qu’est-ce que cela engendre chez lui comme souffrances psychologiques, etc)

- en lui demandant son avis. Votre enfant doit être intégré à cette prise de décision, même s’il est encore petit. Le langage a plusieurs niveaux et il est facile de l’adapter à l’âge. Vous devez lui exposer la situation le plus simplement du monde, sans lui cacher vos inquiétudes qu’il ressent quoi que vous fassiez, et lui demander ce qu’il aimerait.

Entre parenthèses, je vous conseille une livre qui retranscrit une conférence de Françoise Dolto, « tout est langage » et dont je partage l’avis sur ce point. Il est illusoire de croire que nous protégeons nos enfants de nos stress, nos inquiétudes, nos disputes. Si un parent est instinctif pour son enfant, la réciproque est encore plus vraie. Il ressent dans son corps tout ce qui se passe, caché ou non. Ne pas l’identifier, le formuler, le partager avec lui, ne lui permet pas de le comprendre et donc de se rassurer.

- en prenant une décision familiale commune afin que les conséquences possibles ne soient pas entièrement assumées par un seul membre et que la cohésion et le soutien soient totaux.

Quand vous aurez fait ce choix concerté, ensemble, soyez sereins. Dites vous que vous faites au mieux, dans l’intérêt de votre enfant car vous savez ce qui est le mieux pour lui et ce que vous êtes capable d’assumer.

Acceptez que le risque zéro n’existe pas et essayez d’étouffer vos inquiétudes en leur offrant cette acceptation.

En résumé, je pense que cette décision, pour chacun, est déjà prise. Elle est là en vous, dans votre instinct, vos ressentis. Faire un choix aussi cornélien n’est pas rationnel pour un parent. Alors, faites-vous confiance, écoutez-vous, jusque dans votre chair, écoutez votre enfant, votre chair.

Dans ce contexte il n’y a pas de bons ou mauvais choix. Il n’y a que celui que vous êtes capable de prendre et ça fait forcément de lui, le bon.

Je ne sais pas si ces mots vous aideront, mais j’espère sincèrement qu’ils pourront vous apaiser au moins un peu.


 
 
 

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